Paroles d'Hucbald.

Merci, Alain je suis très touchée, par cette mise à l’honneur.

Je remercie également Nelly et les membres du conseil municipal …Michel Méresse, Michel pour son amitié et son engagement pour la valorisation du patrimoine. Fabien, Régis, Patrick (Merci Patrick pour ce très beau livre que tu m’as offert sur la Cominoise Martha Desrumaux.

Eric et Claudine nos conseillers départementaux.

Je remercie toutes les personnes que j’ai croisées dans ma ville d’adoption depuis 36 ans.

D’abord dans ma vie professionnelle, au Centre Hospitalier de ST Amand.

Merci Monsieur Dillies, d’avoir supporté la militante syndicale inflexible que j’ai pu être, merci à Pierre Muller, mon chef de bureau, que je n’ai pas toujours épargné. Cela me touche beaucoup que vous soyez présents.

Merci à mes camarades, Claudine, France et Marie, d’avoir été mes complices dans des combats qui nous semblaient justes allant jusqu’à perturber une conférence européenne au théâtre de St Amand ou s’introduire illégalement à Wallers Arenberg lors du direct du Grand Journal d’ RTL dont l’invité, était le chanteur Renaud. Rien ne nous faisait peur ! Nous défendions à l’époque l’humanisation des hospices.

Merci aussi à toutes les personnes qui m’ont suivie dans la création de notre association « Paroles d’Hucbald ». Les fondateurs : Mme Lenfant, Michèle Morchain, Viviane Chaine, Mr et Mme Messager, Françoise Leseultre, puis tous ceux qui sont venus nous rejoindre ; Yvonne, Le Dr Léopold, le Dr Lejeune, Mr Boesch, Catherine, Jane, Annette, Geneviève, Dominique… Marie et ses ateliers créatifs et toutes celles et ceux qui n’ont pu être présents…

Il y a 15 ans déjà. Notre première rencontre littéraire s’est tenue le 24 mars 2001, avec Elisabeth Belorgey pour son « Autoportrait de Van Eyck ». Nous étions à peine une dizaine au « Café de la paix » sur la grand ’place. En dédicace Elisabeth avait écrit : « Un livre c’est un pont entre des personnes qui autrement ne se serait jamais rencontrées.

Pendant toutes ces années nous avons franchis de nombreux ponts, à la rencontre de plus de 72 auteurs, nous avons abordé tous les genres littéraires. Merci aux auteurs ici présents : Didier Hermand, Jean Denis Clabaut, Jean-Pierre Fusier, et à tous ceux qui m’ont envoyés leurs marques d’amitié sans oublier notre amie et poète Muriel Verstichel. La poésie, nous a transporté mais aussi l’écriture à travers nos ateliers.

Nous avons créé des passerelles avec d’autres associations et Comité de quartier, avec l’ACE, avec l’AJC, avec le Comité de la collinière, avec Couleur de vies, avec l’Atelier Créa et Cléa et notre talentueuse artiste Catherine qui nous a initié au Mail’ Art et au Mixe média.

Des Aqueducs, avec les villages ou villes limitrophes, Tournai, Valenciennes, Bruille, Lezennes dont je salue les représentants. Merci, Jacqueline, adjointe à la culture à Bruille, Ingrid, responsable de la médiathèque de Lezennes merci à Marc Godefroy, Maire de Lezennes et Mme Thys, adjointe à la culture pour leur chaleureux accueil lors de nos présentation d’auteurs.

Merci aux Chevaliers de la Tour, et à notre nouveau grand-maître Francis Desespringale mais surtout à Patricia notre Chambellan qui prend ponctuellement, le secrétariat de « Paroles d’Hucbald ».

Je remercie aussi la municipalité pour la confiance qu’elle nous a accordée depuis toutes ces années. Merci Alain, d’avoir soutenu nos projets, en nous accordant des aides substantielles. Nous avons pu éditer des livres et des recueils et proposer nos activités gratuitement aux plus démunis. J’aurais aimé avoir autant de subventions que pour le sport ! Mais on va pas se fâcher … Merci pour ce très beau lieu que tu as mis à notre disposition en cœur de ville qui s’appelle « Le Café aux Sports » !

J’ai toujours pensé que seule la culture et la compréhension de l’autre, pouvaient faire avancer l’humain dans la bonne direction. Nous y avons modestement contribué.

Pour Régine Détambel , : « La lecture permet un va et vient entre le passé le présent et l’avenir et peut redonner un sens à certains évènements ». Je pense que nous avons dans notre société tourmentée plus que jamais besoin de retrouver un sens. Et je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour toutes ces victimes innocentes. Victimes du terrorisme et de l’obscurantisme. Alors lisons et partageons !

Je quitte la région dans quelques mois et je vous regretterais, j’aurais toujours une pensée pour vous. Cette association m’a beaucoup apportée, j’ai grandi avec elle, de toute la richesse des rencontres que j’ai faites. Beaucoup diront, c’est trop de travail, trop de responsabilités, mais sachez que quand l’on donne un peu de son temps et que l’on fait partager sa passion, on est récompensé au centuple.

Je remercie Françoise, de prendre la suite, Annette sa sœur de mettre en place avec son équipe un atelier d’alphabétisation. Ce sont les arrières petites nièces d’Angèle Lecas, résistante de la guerre 14, la relève est assurée.

Nous n’aurions jamais pu développer les activités de l’association sans l’engagement d’une équipe mais surtout sans l’aide et la patience de mon très cher époux et je peux vous dire qu’en ce moment il en a beaucoup. Merci à mes filles, de prendre RdV avec leur mère tellement occupée. Et à ma famille ici présente qui s’est déplacée de Bourgogne, de Berck, de Comines, de Wasquehal pour cette mise à l’honneur.

Et comme je n’ai pas encore perdu le Nord je vous informe que notre nouveau roman Les Ombres du Passé : est en prévente auprès de Marie et Jean-Philippe, il est à 11 euros jusqu’au 09 avril le jour de sa présentation officielle.

C’est une belle intrigue ! Une histoire dans la Grande Histoire, nous avons voulu faire revivre certains lieux de St Amand oubliés de la mémoire collective.

Merci à tous

Chantal Derieppe,

Présidente de février 2002 au 27 février 2016.

Extrait

......je regrette de te quitter. J’ai fait de mon mieux, mais on ne remplace pas une mère, tu sais. »
Marie fait non, puis oui de la tête, mais les mots pèsent trop lourd. Elle ferme les yeux.
« Marie… Vingt ans que je te regarde grandir. Je te regarde comme une maman. »
Adeline reprend son souffle, mais perd le fil, le temps :
« Angélique… Je l’ai perdue. Léonie, je l’ai perdue. Pourquoi perdons-nous toujours celles qu’on aime ? »
Puis, elle fixe Marie :
– Mais toi aussi tu as une mère… Toi aussi tu l’as perdue.
Marie fait non de la tête.
– Si… Maintenant il faut que tu saches.
Épuisée par l’effort, Tanteline s’interrompt à bout de souffle.
– Tu n’es pas née dans des circonstances heureuses…

L’Association « Paroles d’Hucbald »

Vous invite Le Samedi 9 Avril 2016 à 15h

Au Café « Aux Sports » rue d’Orchies à St Amand les Eaux

A venir découvrir notre nouveau roman

« Les ombres du passé »

Mis en écriture

par Gilles Warembourg

LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

DE PAROLES D’HUCBALD

Après l’expérience heureuse de notre premier roman écrit en atelier d’écriture :

Qui es-tu Lucie ?, orchestré par Didier Hermand, nous étions impatientes de renouveler l'aventure. Un nouveau groupe s’est créé, finalement nous étions quatre anciennes et quatre nouvelles écrivaines.

Il était bon de changer de genre littéraire et de chef d’orchestre. J’ai donc proposé de reprendre la plume avec Gilles Warembourg, auteur reconnu et récompensé, à l’écriture éclectique, sachant accrocher ses lecteurs. De plus, ses Chroniques Posthumes, nouvelles écrites en atelier à Béthune, avaient retenu toute mon attention. Je souhaitais orienter notre prochain roman vers un suspense, un drame psychologique qui se déroulerait à Saint-Amand-les-Eaux. On pourrait ainsi découvrir ou redécouvrir des lieux anciens disparus de la mémoire collective.

Partant de ces paramètres, nous nous sommes réunies avant de rencontrer notre auteur pour discuter de ce que nous souhaitions écrire, laissant libre court à notre imagination. La forêt était présente, un château, un drame, des non-dits et nous étions parties dans des histoires invraisemblables, mais tellement humaines.

Je souhaitais faire revivre notre histoire locale. Imprégnée du livre de monsieur Dieulot sur le château Nikoloff et sa lignée princière, ce château aujourd’hui disparu, fut choisi pour être l’un des lieux de notre roman. J’ai eu connaissance de l’existence d’un orphelinat de jeunes filles construit grâce au legs de madame Eugénie Renique qui a donné son nom à cet établissement. Je remercie Anaïs, la responsable du fonds ancien de la médiathèque pour m’avoir aidée dans mes recherches. Ce bâtiment existe toujours, rue Louise-de-Bettignies. Madame Ricco, responsable avec son mari de l’Historial de Saint-Amand se souvient très bien de l’institution de Mademoiselle Bloqueau, située sur la place d’Armes, actuellement place du 8-Mai, qui instruisait les jeunes filles de l’Assistance publique, reconnaissables à leur uniforme et m'a parlé d’un ouvrage écrit par les sœurs Davaine, Cinq femmes, une guerre, qui relate la situation des Amandinois lors de l’occupation allemande en 1914, et surtout des jeunes femmes déportées en Allemagne.

L’intrigue s’est mise en place.

Gilles Warembourg nous a guidées pour l’écriture de ce roman. Travailler sur plusieurs époques n'a pas été chose facile pour des novices. Il a d’abord fallu construire le scénario, être précis sur les dates et les protagonistes, établir le profil de chaque personnage pour se les approprier et les partager. Rien à voir avec l’écriture du précédent roman où nous avions fait avancer notre Lucie

séance après séance. Pas facile surtout pour le premier groupe de respecter une certaine discipline. Mais notre roman a fini par aboutir et est digne de figurer en bonne place chez les libraires. Un grand merci à Gilles Warembourg d’avoir accepté ce défi. Merci pour sa patience, et surtout son talent d’auteur. Il a su harmoniser nos différentes propositions d'écriture, placer à bon escient les poèmes de Patricia et intercaler la lignée allemande en parallèle !

L’aventure est terminée, à mon grand regret.

Merci à Gilles pour cette expérience inoubliable. Merci à Betty, Dominique, Françoise, Geneviève, Jane, Marie et Patricia, pour leur persévérance et à Catherine pour ses magnifiques tableaux.

Chantal Derieppe,

Présidente de Paroles d’Hucbald

De février 2002 à février 2016

Extrait

......je regrette de te quitter. J’ai fait de mon mieux, mais on ne remplace pas une mère, tu sais. »
Marie fait non, puis oui de la tête, mais les mots pèsent trop lourd. Elle ferme les yeux.
« Marie… Vingt ans que je te regarde grandir. Je te regarde comme une maman. »
Adeline reprend son souffle, mais perd le fil, le temps :
« Angélique… Je l’ai perdue. Léonie, je l’ai perdue. Pourquoi perdons-nous toujours celles qu’on aime ? »
Puis, elle fixe Marie :
– Mais toi aussi tu as une mère… Toi aussi tu l’as perdue.
Marie fait non de la tête.
– Si… Maintenant il faut que tu saches.
Épuisée par l’effort, Tanteline s’interrompt à bout de souffle.
– Tu n’es pas née dans des circonstances heureuses…

De tout temps, les grandes douleurs n'ont eu que le droit de rester muettes

Saint-Amand, septembre 1914

La brutalité du martèlement la fit sursauter. Falls jemand da drin ist, mach die Tur auf ! Ouvrez !

Léonie courut à la porte et l’entrouvrit sur un fantassin allemand en tenue "feldgrau" vert de gris. Il entra sans un mot et fit quelques pas dans la pièce, Mauser à la main. Sale, déguenillé, le Boche empestait la sueur et l’urine. Il remarqua immédiatement la présence des deux enfants figées près du poêle. Puis il vérifia les autres pièces de la maisonnette avant de retirer son casque, poser son arme et déplier un imprimé sur la table. Sans raison, Léonie enregistra le numéro du casque. 248.

Vous combien ici ?demanda le soldat. Nous sommes trois. Père ? Je suis veuve. Enfants ? Sexe, âge ?

Léonie resta sans voix. Elle ne comprenait pas. Tétanisées, les deux fillettes se rapprochèrent davantage l’une de l’autre au ton haché du sol-dat.

Sexe, âge, prénom enfants ? répéta-t-il en agitant son crayon avec impatience. Le menton de la mère trembla quand elle s’entendit répondre d’une voix blanche :

Adeline, dix ans. Angélique, dix-sept ans…...Filles.

Chers adhérents et sympathisants,

Une nouvelle année commence et il est difficile de ne pas avoir une pensée pour les victimes des attentats de 2015 et pour toute cette violence qui nous entoure. Plus que jamais nous devons replacer la culture et la lecture au centre de tout. Les livres nous aident à nous comprendre, à ne plus avoir peur de l’autre, à partager nos différences.

Cette année, nous renouvèlerons le tiers sortant.

Pour des raisons personnelles je ne me présenterais plus.

Je vous remercie de la confiance que vous m’avez accordée depuis la création de l’association en 2002.

Ce seront donc quatre mandats à pourvoir au sein de notre bureau.

L’équipe restante a plus que jamais besoin de vous pour pérenniser « Paroles d’Hucbald » D’ores et déjà, avec Françoise Leseultre, ma fidèle vice-présidente, et les membres du bureau, nous avons établi le programme 2016.

J’espère vous retrouver nombreux à venir le découvrir lors de notre Assemblée générale prévue le

Samedi 27 février à 15 h

Au « Café aux Sports » rue d’Orchies à St Amand

Et je vous en remercie,

La présidente,

Chantal Derieppe

Encore une récompense pour notre association ! Après celle de la CAPH en Avril. la ville de Saint Amand nous attribue un mérite associatif.

Merci à toute les personnes qui nous soutiennent depuis 2002....